Lex A.D. - Silenced By The Greed
Oakland, Californie. Comme une appellation contrôlée, un cachet de renom, une empreinte de qualité, le simple fait de mentionner la cité où se confondent les rythmes du Funk aux rimes aiguisées, parvient à piquer notre intérêt, stimuler notre curiosité. En effet, comment ne pas encenser le style si propre à la mégalopole, qui à su imposer une touche unique, toujours très acoustique, aux productions carrées et inspirées. Tellement e classiques y ont vu le jour lors de l'age doré, c'est donc très naturellement, que Lex A.D. comble nos attentes dans son seul album en 1997. Il est des albums où on ne peut trouver grand-chose à reprocher et où les titres se succèdent dans une parfaite continuité, surclassant le précédent presque facilement. C'est donc sous l'égide de Christopher S. Berrios & Richard Ebbert, que notre compère signera sa réalisation sur "Fully Auto Entrtainment". On retrouve à la production de grands noms. Parmi eux, Bobby Ford, Onion Shaw et l'illustre G-Man Stan. Lex A.D. prouvera également ses compétences créatrices que quelques titres efficaces. Ce qui plaît de prime abord à la première écoute de l'album, s'inscrit dans son caractère acoustique très prononcé. En effet, on souligne la présence d'un très grand nombre d'instruments authentiques. Le piano est lancinant, accompagnant les claviers nombreux et autres grognements tranquilles du moog mugissant. Bien évidemment, la guitare et la basse sont chatouillées par Stan Keith, qui comme à l'accoutumée, nous gratifie de riffs calmes et mélodieux. Le saxophone, pourtant rarement employé, est ici maintes fois sollicité. L'esprit s'avère donc très musical, avec une véritable recherche de douceur et de subtilité à travers les compositions. Les plages s'enchaînent dans une ambiance veloutée, aux accents fragiles. On peut aisément affirmer que certains morceaux sont G-Funk. Ainsi, "Memories", "Bay Luv", "West Coast Thang" ou encore "Side II Side", sont de véritables hymnes. Les sirènes retentissent, les notes de piano tombent délicatement, portées par les gémissements chantants du saxophone mélancolique. Les producteurs ont su offrir le meilleur d'eux même, pour des réalisations étonnantes, très propres, travaillées et riches en artifices. Lex A.D. appose un phrasé très convaincant. Son élocution est parfaite, et ses articulations étudiées. Il alterne les phases accélérées pour mieux ralentir sur les productions posées. Le grain de sa voix est agréable, et son vocabulaire fait plaisir, représentant fièrement sur chaque piste. Ses acolytes Ceese, Papa Tone et Drizo le soutiennent tout au long en appuyant ses performances par leurs couplets tranchants. On retrouvé également J.T. de l'écurie "Get Low" et Cougnut, apportant leurs doses de maturité et de vécu, pour des apparitions de prestige. Bien sûr, un chiffre incalculable de refrains feutrés fut disséminé au travers les nombreuses plages de l'album. Ephriam Galloway, Profit, Agent 86,Yolanda, Kinece Senegal et aussi Trevor Patton nous délivrent des chœurs magnifiques, pareilles à des caresses légères qui viendraient voiler chacune des réalisations. En effet, on atteint dès lors un niveau vertigineux, où le flow se mèlent avec une harmonie surprenant aux composition, sublimées par la finesse des chants éparpillés.L'opus que nous gratifie Lex A.D. est tout simplement un indétrônable classique. Il réunit chacun des ingrédients et justifie ainsi sa présence ici même. Le savoir faire est assurément d'un très haut niveau. La production, pioche dans la douceur G-Funk, tout en conservant cette saveur résolument "Bay". Oakland nous propose une fois encore un album fort, dense, qui s'inscrit parmi les meilleurs, et investit nos esprits pour y demeurer à jamais. Il est regrettable cependant, que Lex A.D. n'est pas poursuivi ses efforts. On aurait aimé une suite, tant le niveau est plaisant. Quoiqu'il en soit, c'est un album indispensable pour tout le monde, que tout collectionneur se doit de posséder.
~ Sharingan Masta ~
Note : 17/20
Disponibilité : Ne devrait pas poser trop de problèmes.
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