L.O.L. - Heaven Or Hell

Chronique :


1996. Damon "Twin" Rose, Shawn et DJ Marq nous reviennent dans un album somptueux, revisitant les esquisses du premier opus.En effet, c'est donc sur le label Franchise Records, que les seigneurs lyriques confirment et s'affirment, dans la pure tradition des productions communes aux tendances et mouvances de l'époque. Malgré un premier volume assez fragile dans les compositions comme dans le flow, ce second chapitre fait voler en éclat les erreurs d'antan. Plutôt que d'enterrer le passé, nos comparses décident donc de reprendre leurs premiers travaux.Ainsi, on retrouve une majorité de titres présents sur l'album premier du nom, ainsi qu'une part de morceaux inédits, tous plus dantesques les uns que les autres. Malgré cela, les titres déjà connus du "Do Or Die" sont retravaillés, les couplets changés pour la plupart et les compositions finales bien différentes. S'ajoutent à cela, des titres complètement inédits d'une qualité incroyable au sommet du G-Funk, avec des compositions pures et innovantes.A la production, on retrouve donc surtout Damon "Twin" Rose ainsi que DJ Slip et DJ Marq. Les mélodies sont soignées, orchestrées avec une pléiade d'instruments authentiques qui confèrent à l'album un esprit très acoustique. On recense donc la perpétuelle basse, et autres riffs de guitares endiablées. Les claviers sont utilisés avec douceur, et les sirènes soyeuses viennent délicatement se plaquer au clap retentissant des assonances californiennes, omniprésentes tout au long de l'album. C'est donc sans surprise que Julius Mac fait pleurer son saxophone. Marvin Davis et Tasha se disputent les nombreux refrains, nous transportant à la cime du funk, avec un groove rare et un timbre assuré. La troupe X-Factor (DJ Slip, Mon Dogg, Hie Tiimes, M-Stiley), nous gratifie de sa contribution et Mr. X, vient également poser un couplet d'ores et déjà mémorable, rendant ainsi la politesse pour leur participation éloquente sur le morceau "Playa's Life" de son album éponyme.Outre des compositions assaisonnées de soleil, de sexe et de Cadillac chromées, les seigneurs développent un flow incroyable parmi les meilleurs, car très articulé, calibré à la syllabe près, avec des variations d'intonations saisissantes, de maints ralentissements alternés d'accélérations précipitées. De par leurs voix reconnaissables entre des centaines, on perçoit l'âme de Los Angeles, avec cet accent qui lui est propre. Ces messieurs se relaient à la perfection, enchaînant les couplets et autres versets. Entre deux sirènes, accompagnant le moog rugissant, nos précieux acolytes enflamment les morceaux un à un, sans retenue comme si leurs vies en dépendaient.Au final, c'est pour moi un album incroyable, vestige d'une musique oubliée, s'inscrivant à travers le Gangsta Funk pour assurer une identité propre. Ces seigneurs lyriques s'affirment définitivement et impose une musique d'une grande qualité.Bien évidemment, indispensable pour tous collectionneurs et avant tout pour tout fervent de la grande et noble cause "G-Funk".

~ Sharingan Masta ~

Note : 18/20
Disponibilité : Ultra rare.

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